LIBRE ENSEMBLE

Première assemblée du réseau Libera sur le continent africain : du 23 au 27 mai en Côte d’Ivoire

La ville de Grand-Bassam a été la première capitale de la Côte d’Ivoire de 1893 à 1900 et est située à environ 20 km d’Abidjan, l’actuelle capitale économique du pays. La commune de Grand-Bassam compte environ 90.000 habitants, d’une grande diversité ethnique. La ville, en forte croissance démographique, comme toutes les régions du sud de la Côte d’Ivoire, présente toutes les difficultés et les disparités d’un développement qui, bien qu’évident, ne profite que faiblement aux groupes les plus faibles de la population. La pauvreté, qui touche près de 40% de la population entre la ville et la campagne, et les problèmes liés à la croissance de la population et à son urbanisation, constituent des questions fondamentales non résolues.


C’est pourquoi le Gruppo Abele, à travers la Communauté Abel, constitue depuis le début des années 1980 un point de référence fondamental pour la population vulnérable de la zone, grâce aux nombreuses activités éducatives et socioculturelles promues au fil des ans. C’est d’ailleurs dans les installations de la Communauté Abel que se tiendra, du 23 au 28 mai 2023, la première assemblée du réseau PLACE (Peace and Liberation in Africa for Change and Participation), promu par LIBERA.

Un lieu symbolique où se rencontreront des représentants de plus de 40 réalités provenant de 16 pays du continent africain. L’objectif est d’échanger des opinions, de construire des analyses partagées à partir des pays individuels et ensuite des projets communs capables d’émanciper dans le futur le destin du continent. En février dernier, certains représentants du réseau se sont réunis à Kampala, en Ouganda, pour partager les grandes lignes de l’initiative et jeter les bases d’un suivi du travail collectif réalisé jusqu’à présent. Des représentants de plusieurs associations de Côte d’Ivoire, d’Ouganda, du Malawi, du Nigeria, de Tanzanie et du Kenya étaient présents et ont partagé avec Libera les valeurs, la mission et la stratégie qu’ils entendent promouvoir ensemble.

« Une assemblée, en mai, qui se concentrera sur les thèmes de la paix et de la justice sociale en commençant par quelques domaines d’intervention sur : la corruption, le trafic et le crime organisé, la discrimination et le racisme, la justice climatique et les parcours éducatifs et de prévention« .

Nous sommes conscients que le défi est à la mesure du continent et de ses complexités : à commencer par la question générale de la sécurité qui renferme les problèmes relatifs aux groupes criminels et terroristes, et la violence brutale qui affecte certaines régions, si l’on considère certaines des principales poudrières du continent comme le Sahel et le Mozambique, ou la situation dramatique d’un pays aussi grand et riche en ressources que problématique qu’est la République Démocratique du Congo. Une géographie claire, qui ne peut pas ne pas prendre en compte le rôle des acteurs internationaux dans les différents pays, les intérêts particuliers de démocraties de plus en plus autoritaires, et des territoires qui ont été pillés de leurs ressources naturelles au profit d’une économie de guerre et de pouvoir. L’un des objectifs du réseau est également de démonter et de déconstruire le stéréotype des nombreux migrants criminalisés pour avoir simplement rêvé de l’Europe. L’analyse des phénomènes criminels et mafieux, d’une part, et le soutien aux victimes de la traite et du trafic, ou du travail forcé, d’autre part, sont quelques-unes des initiatives à prendre pour construire une véritable alliance avec un continent dynamique dont la population est estimée à deux milliards d’habitants d’ici 2050. Une mission et un défi : contribuer au développement durable et à la justice sociale d’un continent africain autosuffisant dans un contexte de paix, de non-violence, d’égalité et sans insécurité, racisme et corruption.

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